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Mardi 20 juillet - Cinq-Mars montre le maillot

Pour le parcours, c'était sans surprise : on est allés vers Savonnières au devant des cyclos de Cinq-Mars-la-Pile, les "Cyclos d'Effiat", on les a retrouvés après une quinzaine de bornes, on s'est arrêtés pour tourner nos vélos dans l'autre sens et on les a accompagnés jusqu'à Saint-Avertin.

Non, ils ne craignaient pas la grande métropole hostile (même si, par les temps qui courent, ce qui est métropolitain n'est pas forcément amical). Oui, ils auraient pu trouver seuls leur chemin. Sauf qu'ils étaient ce mardi matin en concentration Jeffredo, direction Saint-Avertin. Règle du jeu : la "Jeffredo" permet de rejoindre, à vélo, la ville où est organisé le challenge du Centre. Cette année, on rejoint en Jeffredo, si on le souhaite, les villes où devait se tenir le challenge même s'il a été annulé pour cause de Covid-19.

Quelques clubs de la région Centre-Val de Loire ont rallié Saint-Avertin ces dernières semaines. Les Cyclos d'Effiat (1) nous avaient prévenus de leur visite. Ainsi a pu être organisé ce comité d'accueil, auquel les Saint-Avertinois - un grand merci - ont participé avec une bonne ambassade : Marie-Christine, Viviane, Bernard (nanti d'un passe autorisant son transfert des sorties du samedi à celles du mardi), Denis, Jacki, Jean-Luc, Michel R., Philippe, Régis, Thierry et François. A ces 11, il convient d'ajouter Marie-Françoise, on verra pourquoi.

Au passage, cela a permis à Cinq-Mars de faire apposer sur ses cartes de route (élément indissociable d'une Jeffredo, comme nous l'avons nous-mêmes pratiqué à Châteauroux et à Saint-Laurent) le cachet de SAS Cyclotourisme. Du côté de Cinq-Mars, la négociation avait été engagée de longue date par l'ami Jean-Michel Douady.


La majorité silencieuse vote

Donc, nous voici formant avec les Cinq-Marsiens un groupe d'une trentaine de cyclos, que nous scindons un peu pour des raisons de sécurité, sur une voie de la Loire à vélo bien empruntée par d'autres cyclistes, des Tourangeaux et des voyageurs chargés de bagages.

À Saint-Avertin, après le détour par l'allée de l'Impériale, façon bucolique d'escamoter la pente traîtresse de la rue Léon-Brulon, tout le monde se retrouve sur une terrasse des environs, où Marie-Françoise intervient sans assistance électrique mais avec beaucoup d'efficacité : rafraîchissements, petits gâteaux (origine Saint-Michel-Chef-Chef), priorité dans les premières minutes à l'eau fraîche ou au jus de fruit.

Très vite, il est clair cependant que la majorité silencieuse a fait son choix et qu'il n'est pas celui-là. Les papilles - on a bien écrit "papilles", pas "papys" - votent pain, rillettes et rosé (quelques gouttes).

Les amis de Cinq-Mars nous ont réservé une surprise à leur façon. Régis Bonneau, leur président, a remis à François et aux cyclos saint-avertinois un cadeau remarquable : un maillot de laine à l'ancienne, "vintage", un maillot vert et blanc, siglé "SAS", avec au dos une publicité pour un magasin d'électro-ménager. Un maillot que Régis a porté dans les années quatre-vingt quand il était cycliste licencié à SAS, dans un groupe de 7 ou 8 coureurs qui s'alignaient en FSGT. Un groupe présidé, précise Régis, qui a de la mémoire, par M. Stanislas Pontabry. Le maillot de laine vert et blanc fut porté jusque vers 1985, puis les cyclistes partirent pour d'autres horizons.

Ce précieux souvenir d'une page d'histoire sportive de Saint-Avertin rejoint la jeune collection d'objets d'art de la section, dans laquelle trônent sur une cheminée, faut-il le rappeler, deux coupes remportées par les femmes à Richelieu et à Tours.

Nous ne sommes pas près d'oublier la sympathique visite de Cinq-Mars, ni les retrouvailles auxquelles elle a donné lieu. Nous leur devons une belle rencontre de cyclotourisme.


(1) Pourquoi le club de Cinq-Mars-la-Pile se nomme-t-il " les Cyclos d'Effiat"? Nom choisi en référence à Henri Coiffier de Ruzé d’Effiat, marquis de Cinq-Mars, né en 1620, un des favoris du roi Louis XIII.

Il commit la maladresse de conspirer contre Richelieu et de comploter avec l'Espagne. Ce qui lui valut d'être décapité en 1642. Le château de la famille, à Cinq-Mars, fut en partie rasé "à hauteur d'infâmie".


À Saint-Avertin.


Le cadeau de Régis Bonneau, président des Cyclos d'Effiat : un maillot cycliste du SAS des années 80.




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