Samedi 2 juillet – Thaïlande, tomates, ablettes

On est quatre. Quatre, effectif rêvé pour faire une équipe de contre la montre ou, sur la piste, une équipe de poursuite. Un groupe de costauds avalant les kilomètres à des vitesses folles, obligeant les piétons à se ranger vite fait sur le bas-côté, loin de la route, pour ne pas être déséquilibrés par le déplacement d’air, à notre passage…

Cela aurait pu, mais ça n’a pas été. D’humeur paisible, Bernard, Jean-Yves, Thierry et François restent fidèles à l’esprit de cette balade du samedi où l’on prend son temps, celui de rouler, de causer, de s’arrêter, de profiter des sites.

On expérimente ce matin, par exemple, deux ou trois rues d’Azay-sur-Cher qui ne figurent pas sur nos parcours habituels. Thierry, sur les bords de la rivière, s’imagine déjà taquinant le goujon ou préparant une de ces fritures d’ablettes dont il semble avoir le secret, à l’heure de l’apéritif.

Une promeneuse tire le portrait du groupe. Nous posons avec son chien, que Thierry tient en laisse. Un chien d’une race thaïlandaise, qui répond au nom de Singha, un nom thaïlandais. Nous demandons ce que ça signifie. C’est simple : appeler son chien Singha, chez nous, c’est comme si un Thaïlandais appelait son chien Kronenbourg.

Nous dépassons l’extrémité est du parcours et poussons jusqu’au château de Beauvais. Retour par le plateau avec pas mal de détours, y compris un peu de gravel en forêt de Larçay. Thierry nous parle de sa première récolte de tomates-cerise (sans maladie, s’il vous plaît) et de quelques autres activités maraîchères, partagées par Bernard.

Retour au bout de 40 kilomètres qui ne nous ont pas fatigués, vu l’allure ! On se quitte en se recommandant de bien faire attention à ne pas être pris dans les bordures, dans l’après-midi, lorsqu’il faudra franchir les 18 km de ce pont danois sur la mer, à la fin de l’étape du Tour de France.

Avec Singha (caché par une roue du vélo de Thierry), tout pour constituer une équipe de contre la montre franco-thaïlandaise.