Jeudi 11 décembre Faits divers au 18e siècle

sas-cyclo
il y a 4 jours
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Dernière mise à jour : il y a 23 heures

De la Saintonge à la Touraine

Nous sommes dix devant le Château de Reignac sur Indre, les dix qui ont choisi le plus long des parcours proposés. La photo est prise devant les grilles de cette belle demeure.

Ce château est aujourd’hui un hôtel, fermé pour le moment mais dont je t’invite, cher lecteur fortuné, à visiter les chambres en suivant le lien (1).

Au 18e siècle, le village Le Fau change de nom et devient Reignac (2). Il le doit à un Saintongeais, Louis de Barbérin, comte de Reignac en Saintonge, venu s’installer au Fau en devenant marquis de Reignac en Touraine.

Cher lecteur bienveillant, pardonneras-tu ce trait au transfuge saintongeais que je suis :

On a ben d’mal à crère tout qué la Touroénne dève à la Saintonge… (3)

On rentre petit vent favorable avec quelques gouttes de pluie qui ne nécessiteront même pas un arrêt bâchage.

ALAIN

(1) Le château de Reignac : https://fr.hotels.com/ho300710/le-chateau-de-reignac-reignac-sur-indre-france/

(2) Reignac, le village aux quatre noms : https://www.reignac-sur-indre.fr/histoire-article-4-0-3.html

(3) Traduction du patois saintongeais : On a peine à croire tout ce que la Touraine doit à la Saintonge…

Les dix vélos devant les grilles du château de Reignac en Touraine - Le 11 12 2025

1770 - Rappelez-vous

Les balades des cyclotouristes devraient consacrer plus de temps aux zones d’activité. Le club fait des efforts en ce sens. La traversée de la Liodière, à Joué-lès-Tours, est entrée dans nos habitudes. Des essais d’exploration de la zone Isoparc à Sorigny ont été tentés dernièrement, dont l’un vient d’aboutir sur la nationale 10, nous dit « Radio Peloton ».

Nous ajoutons aujourd’hui à notre palmarès celle qu’on est tenté d’appeler « zone d’activité de Cormery ». Mais soyons précis comme à l’accoutumée : en réalité, c’est le « Node Park (1) Touraine » de Tauxigny-Saint-Bauld que nous traversons, par un itinéraire dont nous apprécions la nouveauté.

Le « nous » désigne ici les neuf cyclotouristes du groupe Balade, gens de mœurs paisibles qui prennent le temps de dire toute leur satisfaction de découvrir dans le Node Park (1) le siège de la brasserie Turone, dont la bière, comme son nom l’indique, est tourangelle.

Voilà pour le premier élément majeur de cet après-midi (selon une hiérarchie qui n’engage pas forcément l’ensemble du groupe).

Deuxième élément : on a assisté à un usage réussi de la bombe de mousse pour regonfler un pneu crevé. Protagonistes : Jean-Pierre B., victime d’une crevaison lente, et Christophe, propriétaire de la bombe. Après un premier regonflage, Jean-Pierre se résout à l’arrêt réparation. Affaire assez vite réglée, sur la route de Saint-Branchs à Cormery. Jean-Pierre a choisi de faire arrêter tout le monde au bas d’une descente, au pied de la bosse qui conduit à la « cabane à Jacki », pas loin de Montchenain.

Histoires d’eau

On essuiera quelques gouttes sur le chemin du retour, rien de méchant. Personne n’envisage de s’arrêter pour bâcher. Le groupe prend même le temps d’une halte au lavoir de Cormery. L’Indre y montre de la vigueur, même si nous l’avons vue plus haute.

Comme à chaque passage, on jette un œil incrédule au repère de crue fiché très haut dans le mur de la tourelle qui se dresse sur la placette (2). C’était en 1770. Notre effectif comptant quelques cyclos plus âgés que d’autres, on se regarde en se demandant si quelqu’un dans notre petit peloton a été témoin de cette crue centennale. Personne, a priori. La conversation rebondit sur des histoires de moyenne d’âge. Mais dans la bonne humeur !

FRANÇOIS

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(1) Park avec un K.

(2) « En 1770, 25 maisons sont détruites, 38 personnes noyées, l’eau étant montée de 1,30 m dans l’abbaye. En 1846, l’Indre monte à 3,85 m au-dessus de l’étiage. » (Service départemental de l’architecture et du patrimoine de l’Indre-et-Loire, 2015).